Un Papillon s'envole

                                       "Papillon s’envole. Et moi, et moi, et lui et moi? dit le funambule "


Les épreuves et deuils de vie, nous déstabilisent.

Le funambule que nous sommes, hésite à avancer, voir, se fige.

Le gaillard tremble, s'enlise.

 

Subitement, des pas lents, pas le choix, c'est glissant.

La mort dans l'âme face au brouillard naissant,

l'ébranlé  devient petit, mortifié, seul, voir trahi, fini.

 

Le drôle d'équilibriste, sur le fils tendu, lui  comme le temps, suspendu,

fait souvent demi-tour car, il est vrai, est désœuvré. 

A-t-il pour autant perdu le quart de la liste de l'inconditionnel Amour ? Non.

Dans notre cœur, ils sont tous vrais, jamais à moitié, car l'Amour aimant, aidant, est don.

 

Mais, son esprit, ses sens sont si embrumés, tout est différent, sensation d'abandon, de néant !

A quoi bon...

 

Il ne peut alors penser que le temps, les meilleurs souvenirs ceux qui nourrissent tant,

les bonnes âmes amicales et  le fil de nouveaux petits bonheur jamais banals,

et que les  éclairants cadeaux  soleil et étoiles, ces astres en chœur, en fleur,

peuvent lui apprendre de son  désastre horreur,

l'éveiller à comprendre, à non survivre en pleur ou rancœur, mais autrement, vivre à cœur pour elle ou pour lui, qui ? ces papillons envolés qui dans l'ailleurs luisent... en fait,  cette étincelle de vie, cette lumière sortant du chaos,  serait-ce pour lui-même aussi ? Difficile à croire. 

Insoutenable histoire. Insoupçonnable histoire ?

 

 

Terrassé, repose-toi, prends ton temps, enracine-toi  : de majesté, de l'amour de ton envolé ( même s'il fut (re)nié), soit, mais de l'amour de toute graine de beauté, tu peux  renaitre phénix jardinier.

Regarde les tiennes, aussi, tes semences qui ne peuvent que naitre, croitre, briller pour toi et ainsi,  cela brillera aussi pour elle ou lui.

 

 

Le papillon s'envole, s'élève, dégagé d'un terrestre anti-vol .

Il est, c'est à privilégier, accompagné  de bonnes pensées  murmurées, chantées ou  intériorisées ainsi ,de sincères et détachées prières de lien d'amour entre le sol et l'éther.

Ce lien ou trait d'union de relation, se créé bien plus fort  dans l'invisible, le subtil, dans les cœurs, les dimensions de  l'univers, ce, depuis tant de passés hivers.

 

L'ailé se métamorphose en une scintillante étoile, pour le funambule qui déambule lui, sur terre,

Terre, où il a encore a tissé sa toile. 

 

 

L'équilibriste sur sa corde, peut être balloté par les vents, replié sur lui comme un petit enfant,

cloitré dans une camisole cocon de peine, ou, ouvert, trop, pire !.. crédule, face aux habits brillants de songes-mensonges  entremêlés d'un semblant d'amour ou plutôt de profits  voir de haine, venant de certains messagers d'entre-deux qui jonglent avec la peine.

 

Alors, il est à espérer, que la scène  dispose d'un filet  pour le rattraper ainsi que le funambule se sensibilise  au niveau supérieur, l'acrobatie inspirée.

Et, que le danseur de corde s'accorde  à ne pas se faire berner par le paraitre de  scrupuleux usurpateurs d'amour et de lumière. Eux, possèdent un filet ou masque, d'un tout autre ordre, de ténèbres.

 

Toutefois, le funambule, équilibriste, danseur et  acrobate peut mieux voir, ressentir et marcher dans sa voie et, peut devenir, pour son amour céleste, pourquoi pas, son étoile terrestre.

Non pour exprimer un, Reste...mais, du lest, avec un gratifiant, Merci infiniment :

 

"Merci d'avoir été dans ma voie de vie terrestre.

Tous deux, endormis, réveillés, éveillés, sommes, élèves-enseignants manifestes.

Merci, toujours, éternellement, d'être. Ton âme continue d'apprendre, de vivre, elle est grande sans conteste.

A toi, je souhaite, une douce envolée, un voyage de compréhension, de légèreté, de retrouvailles et de fêtes étoilées.

 

A moi, car j'ai ce droit, je me souhaite aussi de m'élever.

 

Je suis un oiseau aux ailes transparentes.

Lors de mes voyages oniriques ou, ne serait-ce, que de mes songes mélancoliques,

un instant, mes vaporeuses, de te retrouver, sont tout bonnement, heureuses. 

Nos ailes sont caresses, messages, un coucou, des bisous, un présage ?.

Elles s'emmêlent,  sans cesse, s'enlacent, s'embrassent mais jamais ce divin  lien, ne casse.

Nous deux, alors que l'échange et  les anges passent,  c'est nous deux en parallèle d'ailes. 

Je me sens nourris. A toi ,je souris. De moi-même, je ris. Je t'embrasse mon aimé(e), mon ami(e)."

 

 

 

Il est vrai que parfois, de l'argenté  fil, un funambule se laisse volontairement tomber.., indicible non docile.

Pensant trouver en son esprit, la paix, ou cherchant à retrouver un(e) bel(le) envolé(e),

a-t-il franchis le pas  sage, courageux ou imbécile pas heureux ?

Mais, il ne le sait,  le saut est faussé.

Un trou impassablement enlisant pour l'enlisé, mais possible de l'en tirer.

Sable mouvant, vers le bas pour le haut, il a osé le grand saut.

C'était un choix, ou un appel, quoi qu'il en soit, "amen", je te prie,  tes lumineuses pelles.

Dessabler, dessaler, mais ne salis jamais son choix, son âme, sa vie.

 

Alors,  pour cette âme différemment en peine,  qu'on lui tienne, soutienne sa traine.

On se doit de tisser beaucoup de fils d'Amour sans aucun jugement ou once de haine  désamour.

 

Tristesse qui enlise. Vide d'un amour, met sous emprise. 

Cela, c'est quand le vivant devient  son propre fantôme, comme hanté, endeuillé d'une part de lui, étourdi, fatigué, il fait un sombre et si long somme. Dépression, ou de soi, de la terre, abandon ?

 

 

Relève-toi, révèle-toi femme ou homme.

Une main, un signe viendra ou, un(e) médium te transmettra.

Mais de messages, de présences, tu ne dois en abuser, mais accueillir-apprendre de ce qui t'a été donné. Pour te choyer, t'élever.

 


Il est vrai que les injustices cicatrices, telle que 

la maladie, la perte de toute âme, d'un tout petit, d’une personne chérie, d'un animal,  est affreuse. 

Il  semble que l'on perd de soi… Manque, incompréhension, peur, pleur, rage silencieuse  ou orageuse.

 


La mémoire de Son/Sa disparu(e)…en fait qu'on a pas vraiment perdu,   « S’en servir comme d’un « garde-fou ». Et oui, qui lu cru !


Se dire, approuverait-Il (Elle) mon découragement tout le temps, ma flamme de vie qui s’éteint face à ce tout béant.

Que cela puisse faire étincelle dans les esprits endeuillés… Je le souhaite autant pour eux, si ce n'est plus, que pour nos papillons qui méritent aussi d'être légers, dégagés, heureux.

 

Telle est mon ressenti depuis petite fille. Celui-ci est devenu foi, grâce à un humble parcours, une voie avec tant de célestes voix...et pas que, des retours d'ici et de l'au-delà. Merci pour tous ces apprentissages.

 

Nos êtres chers sont dans la lumière, dans l’Amour. C'est ce que toute âme désire, toujours.

Parfois, il faut les aider, cela passe par le mot, Aimer. 

Ils vont là, où plus rien ne s’oppose à Eux.

Plus de douleurs physiques, de handicaps... pour moi et tant d'autres, c'est une vérité, cela peut sembler dingue  ou magique, pour moi c'est vérifier.

 

 

A nous, aussi de guérir d'un héritage, ou d'autres bagages.

Nos envolés nous voient, sentent, savent notre chagrin, notre peine immense à jamais mais pas sans lendemains.


Je ne dis pas  que lors des étapes de funambulismes endeuillés, il faille se mentir à soi-même et à ses proches, mais je souhaite que les équilibristes  aillent, en étant accompagné de thérapeutes divers (éthiques et déontologie, pas sérieux s'abstenir), vers l’acceptation de l'envol d'un papillon, en tous les cas, ne pas les retenir car....

c'est pour pour Eux, les envolés, puis pour nous aider aussi, funambules, équilibristes etc... (je sais, cela n'est pas chose aisée de tout comprendre, (c'est aussi du vécu)...

mais ceci est pour la continuité de chacun, pour l’élévation d'âme, pour notre destin...et, . Pour mieux se retrouver… plus tard, dans un autre et lumineux lendemain.

 

J'ajoute que l'hyper-empathie aide à cette connaissance, reconnaissance.

Chacun à sa propre sensibilité, à mon sens, on se doit également de la déployer et d'écouter sa propre essence.

 

 


Les signes nous aident, nous apportent preuve qu’Ils sont derrière la porte d’à côté, dans un autre monde, une autre sphère, là-haut… dîtes comme vous voulez.
Bien souvent, nous entendons mais n’écoutons pas.

Bien souvent, on a le sentiment d’être face à un mur et  de s’y claquer la tête à tout va.

Mais il faut laisser le temps au temps,  et rebondir en mémoire d’Eux, de nos compagnes, compagnons, ascendants et, enfants.

 

Il y a cicatrice… La soigner comme on peut et se faire aider,

par sa famille, ses amis et par  le grand Tout, qu'il vous bénisse.

Cicatrice : espace de lumière à accueillir, remercier ? Pour le voyage de l'âme, ce n'est pas niais.

 

Il y a empreinte de nos « Papillons » dans nos cœurs et nos esprits. 

Garder surtout, les beaux souvenirs, c'est ce qui leur fait plaisir.

Si il y en a de mauvais, appeler au pardon, à la paix. Alchimiser .

 

Laisser murir en vous vos émotions et sentiments, à leur égard, ainsi qu'au votre. 

Portez un autre regard et accueillez en vous, doucement : le choc,  l'acceptation, le déni, la colère, la culpabilité, l'errance, tristesse,  paresse ou rigidité...

Se reconstruire comme possible ou subtil,  pour vous,  c'est aussi grandir vos envolés.

Ce n'est certainement pas oublier, mais honorer, la vie qui coule toujours partout, là-bas, ici.

 

Nos envolés nous ouvrent à la connaissance et au merveilleux de la vivance.

Ils nous disent de ne pas

s'enterrer vivant. D'Aimer, de s'aimer ici et maintenant et d'honorer et de préserver la terre de  nos enfants.

Ils nous aiment toujours, et c'est même encore bien plus grand qu'avant. Autrement.

Le papillon s’envole vers la lumière, que nous nous devons aussi déjà sur terre...

Et, il y a encore tant à dire, à vivre..."

                                                      

Ecrit personnel, inspiré tout particulièrement par un "Papillon" cher à mon cœur.

Véronique du Bois.